GAINSBOURG, REVERB.


EXHIBITION CURATED BY NELTA KASPARIAN



October 2022, Studio Boissiere

Photography: Roger Kasparian, Nelta Kasparian
Curation: Nelta Kasparian 

I’ve put together an exhibition which attempts a conversation between my grandfathers 1964 photos of Serge Gainsbourg and my favourite topic of all times, Notting Hill Carnival.

Inspired by Edouard Glissant I’m intrigued by seemingly unrelated elements coming together and creating something new and unexpected. this exhibition does just that.

It all starts with my grandfather’s photography archive. In October 1964, he spent an afternoon with Serge Gainsbourg. At the time, Gainsbourg wasn’t so popular. He was falling behind the younger, rock & roll scene yet his ambition was to be the ultimate, commercially successful, pop artist.

As I started looking into it, I was surprised at how complex and non linear his career had been. It’s only much later in his life that he finally reached the success he aspired to.

It was his 1980 reggae album ‘Aux armes et cætera’ that propelled him to the top of the charts. He was 52 and had been recording music since 1958. This ignited a million questions in my head.

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What is it about the combination of Gainsbourg’s poetry and Reggae music that resonated so loud with the French public? Is it pure and simple cultural appropriation? Can music transcend identity? Perhaps particular sounds carry mystical vibrations…

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DOSSIER PRESSE


‘GAINSBOURG, REVERB.’

installation /série photos par Roger KASPARIAN

‘REVERB. a notting hill carnival diary’

Photographié par Roger KASPARIAN lors d’une après-midi d’automne 1964 à St-Germain, Gainsbourg se confie : ‘Ils veulent de la soupe, je vais leur en faire’. L’artiste, paresseux auto proclamé, n’est pas encore Gainsbarre, il est plutôt témoin de l’agonie de la rive gauche et de ses compositions qui ne décollent pas face à la vague Yéyé

.L’année suivante ‘Poupée de cire, Poupée de son’ lui fait gagner l’Eurovision et démontre l’oscillation constante du musicien entre quête de reconnais- sance et recherche cérébrale.L’installation que nous proposons pour les Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes 2022 tentera de mettre en lumière visuelle et sonore deux versions de cette incarnation de la liberté errante.

A travers des tirages argentiques noir et blanc de portraits originaux, issus de l’entrevue avec Roger KASPARIAN, nous dévirons vers une période qui fut aussi sa plus grande réussite commerciale : celle de ses albums ‘Reggae’, dont ‘Aux Armes Et cætera’ enregistré à la Jamaïque en 1978.

Toujours enclin au renouvellement afin de ne pas se laisser rattraper par la banalité, Gainsbourg pourrait aussi être l’incarnation d’une citation d’Edouard Glissant:

‘Rien n’est vrai, tout est vivant’.

Si l’oeuvre de Gainsbourg n’est jamais revendicative dans les textes, mais plus dans les émotions qu’elle incarne, le Reggae, musique populaire, à l’in- verse, est la résultante directe d’un mouvement de revendications, d’une culture aux origines africaines liée à l’histoire de l’esclavage. L’alliance de la poésie aristocrate instinctive gainsbourgeoise à la spiritualité ancestrale des rythmes jamaicains nous semble être une explication au succès de cet artiste.